HAMPDEN X KUCH
HAMPDEN X KUCH
Dans cet accord
INTRO
On n’est pas sur un rhum bourré de sucre artificiel avec des arômes grossier de vanille et caramel. Là on est sur un rhum pour des palais avertis et exigeants, en quête de sensations fortes ! En ce qui concerne le choix de la fleur, j’ai longuement hésité. Pour le trip, j’avais dans un premier temps l’idée de partir sur une Jamaïcain Haze, histoire de jouer sur la règle des accords de terroirs, comme on peut le faire avec un plat, genre choucroute et Riesling ou bien cassoulet et Cahors. Seul bémol, le rhum en face envoi vraiment du pâté et une Jamaïcain c’est puissant, mais sur le fruit. Du coup j’me suis dit qu’une NY Diesel bien punchy arriverait mieux à supporter le côté roots du rhum, et celle de KUCH m’avait l’air plutôt goûtue.
LE RHUM
Donc, Hampden. Une des distilleries mythiques de la Jamaïque.
Je vous propose de découvrir leurs 8 ans d’âge en classique, qui existe également en “Overproof” à 60 % (Oui ça se boit). Une des spécificités du style Jamaïcain, c’est de produire des rhums dit “High Ester” obtenue grâce à une longue fermentation avant distillation, avec l’usage de levures indigènes, et de “Muck” sorte de compost issue de résidus de distillation carrément chelou, de paille de canne et de fruits. On raconte que des chauve-souris ou autres carcasses d’animaux venaient enrichir le mélange à l’époque. Les types font dans l’bizarre.
Le nez est un puissant mélange de fruits surmûris, de tabac, de cuir, et d’une touche de solvant, typiques du style Jamaïquain. La bouche est vive, puissante et chaleureuse. On retrouve certains marqueurs du nez avec en plus une touche herbacée et d’essence naturel ponctué d’une belle amertume. Grosse claquasse dans tes papilles.
LA FLEUR
Vendues dans un bocal plastique hermétique avec le logo de la variété, les buds ne sont pas vilaines. Plutôt compacts et grasses avec une manucure au poil, elle manque peut-être un juste chouille de curing mais pas grand-chose. Côté couleurs, celles-ci sont parées d’un vert bien foncé ponctué d’un petit côté grisâtre aux extrémités.
Jolis trichomes présents sans aller jusqu’à l’émerveillement. À l’ouverture de la boîte, le nez est chaleureux, herbacé et terreux avec un petit côté pétrole. Passé au grinder, un côté plus salin se révèle, avec des épices et ce côté diesel plus présent. En bouche, c’est un festival de notes herbacées parsemé d’épices avec cette finale de diesel de camionneur.
LE VERDICT
On commence par une p’tite lampée avant d’allumer le briquet. Grosse surprise avec un hit de bâtard qui monte crescendo pour finir avec une grosse claque bien boisée. Une finale courte et florale se fait ressentir. C’est pas mal, mais le rhum domine vraiment la fleur pour l’instant, aller, on part dans le sens inverse.
WAOUH !!! En commençant par la fleur, celle-ci va non seulement rendre le rhum beaucoup plus herbacé et floral, mais il va surtout l’assagir. Le rhum devient beaucoup plus souple et aérien. Des notes de bois et d’épices jusque-là cachées vont faire leur apparition et exploser en bouche, le tout sur une finale subtilement cacaotée, un kiff total !!!
CONCLUSION
Ça matche carrément, mais que dans un sens. Encore une fois on est vraiment en présence d’un rhum puissant, et je pense qu’il est impératif de passer par la case vapo dans un premier temps afin de découvrir toutes les subtilités de la fleur pour qu’au finale celle-ci exalte le rhum.
Si je refais un hors série avec du rhum, promis j’vous en met un un peu plus gourmand 😉
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